Pontvallain

chef lieu d'un canton de 9 communes : Requeil, Oizé, Mansigné, Yvré le Polin, Cérans Fouilletourte, Saint Jean de la Motte, La Fontaine Saint Martin, Château l'Hermitage.

Situé sur la D 307, à 30 km au sud du Mans et à 14 km au nord du Lude.


Blason : l'aigle à deux faces représente les armes du connétable Du Guesclin ; le pont symbolise la situation de Pontvallain, pont sur l'Aune. Comme la plupart de ceux du canton, ce blason a été créé dans les années 1950 à partir d'éléments historiques et de la situation géographique de la commune.


[Textes extraits de :- "Patrimoine des communes de la Sarthe",
© Editions Flohic.]


HISTORIQUE

Une voie romaine traversait l'agglomération. Les premières mentions de Pontvallain en tant que bourg datent du milieu du XII siècle. Le seigneur de l'époque remet l'église aux moines de la Couture du Mans, qui font valoir leurs droits auprès de leur suzerain, Henri Il Plantagenêt.

Sur le plan religieux, Pontvallain dépend du doyenné d'Oizé et de l'archidiaconé de Château-du-Loir. Sur le plan judiciaire, le bourg est rattaché à la sénéchaussée de Château-du-Loir.


Du Guesclin, nouveau connétable de France du roi Charles V, remporte une victoire sur les Anglais à Pontvallain le 4 décembre 1370.

Si cette bataille ne met pas fin à la guerre de Cent Ans, elle marque cependant un tournant décisif dans son déroulement.

Le château de La Faigne appartient aux seigneurs du même nom, puis aux Laval-Montmorency et à la famille de Mailly-Nesle, Jeanne de Laval épouse en secondes noces Du Guesclin.


Pendant la Révolution, quelques troubles se déroulent autour du clocher de l'église, qui est brûlé par les chouans parce que des républicains s'y sont réfugiés, après la Révolution, une bourgeoisie se développe à Pontvallain. À la fin du xxe siècle, quelques petites usines permettent de revitaliser ce milieu rural du sud de la Sarthe, dont la terre sablonneuse est pauvre pour les exploitants agricoles.


Quittant le bourg de Pontvallain, dirigeons nous par la route de Cellé au lieu-dit :

"Le Petit Domaine de la Drouardière".


Ce pont est appelé depuis toujours "pont romain ", mais les historiens préfèrent lui donner le nom de " pont dit romain ", car rien ne permet de le dater de cette période. Le tracé supposé de la voie romaine, allant du Mans au Lude et passant par Pontvallain, se situe le long de l'Aune.



L'Eglise Saint-Pierre et Saint Paul



Mgr René GRAFFIN, né en 1899 à Pontvallain, a été baptisé dans cette église.


Sa famille habitait à l'époque au 1 rue du 11 novembre. Nommé évêque puis archevêque de Yaoundé, au Cameroun, il est décédé au Séminaire des Pères du Saint Esprit, à Chevilly-Larue (Val de Marne) en 1967.

 


Le choeur est éclairé par deux fenêtres ogivales du XIV siècle, dont l'une est surmontée, à l'extérieur de quatre modillons ou corbeaux engagés dans la muraille.


Les deux travées de voûtes à 8 nervures sont de style Plantagenêt, typique de la fin du XIIe siècle ou des premières années du XIIIe siècle. L'autel et le retable sont décorés en 1842 par Pequet, doreur au Mans.
Ce retable est orné d'un tableau représentant la Nativité, encadré par les statues de saint Pierre et saint Paul. Les vitraux sont refaits en 1867 par Fialex, maître verrier à Mayet.



Les nervures du choeur reposent sur des consoles décorées de sculptures. Celles du doubleau séparant les deux travées représentent un roi à sceptre et un personnage jouant de la viole.

Cette dernière sculpture rappelle l'époque des troubadours dont les chants étaient aussi bien profanes que religieux.
Deux autres travées représentent saint Michel terrassant le dragon et un autre saint.



Inscription de la Nef (vers 1500)

Dans le premier pilier de la nef, est scellée cette plaque gravée :


" Ainsi qu'à tous, c'est chose dure de mourir et comment et peu y pensons.
Ici repose en sépulture Prêtre discret Denis Divon.

En septembre la mort lui fit blason, le dixième jour an mil cinq cent.
Il fit par testament donation de seize sols par an içi.

Que son âme et celle de tous ses parents soient placées en gloire au ciel.
Qu'il plaise à tous ceux qui liront ceci de dire une fois : Pater Noster.
"



Stalles (XVI ou XVII siècle), provenant de l'abbaye de Château l'Hermitage, ces 17 stalles sont rachetées en 1841 à M. Salomon, alors propriétaire du bâtiment. Elles sont réparées et complétées par Martin Fouqueray, menuisier à Pontvallain.



ll existait 3 lavoirs communaux à Pontvallain qui sont décrits dans l'ouvrage : "Moulins et Lavoirs du temps jadis, canton de Pontvallain"



Maison "LE DAUPHIN COURONNÉ" (Début du XIX siècle), Pierre et ardoise, Rue Du Guesclin


Cette maison est construite au début du XIXe siècle.

Son style, très ornementé, porte la marque de l'épopée napoléonienne en Égypte.


Elle fut acquise par la famille Hanote, actuels propriétaires, vers 1870. Les dépendances du XVIII siècle servirent d'étude notariale à la fin du XIXe siècle.

Elle se caractérise par sa façade possédant, au rez de chaussée, des fenêtres terminées par un demi cercle, comme souvent dans la région.


Au premier étage, les balcons en fer forgé très ouvragés sont dotés de colonnades qui se retrouvent au dernier étage, sculptées dans la pierre.


La partie supérieure, sous le toit, possède deux niches abritant un personnage.


Sur le portail de la rue,
un dauphin sert de marteau.
Cet emblème figure également à d'autres endroits de la maison.



HÔTEL DES TROIS MARCHANDS (enseigne, vers 1700, Rue du 11 Novembre)


Ancien relais de poste possédant une enseigne à son nom, ce bâtiment est flanqué d'une tour.

La pièce, servant de salle de restaurant, abrite une cheminée
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