Luché
Eglise
saint Martin :
historique
Ce
texte provient de la notice explicative, mise à la
disposition des visiteurs de cette église, merci à
son auteur.
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Luché est certainement l'une des plus anciennes paroisses
du Diocèse et très tôt elle fut dotéer
d'une église ; en effet les "Actes
Pontificaux des évèques du Mans"
citent "Luciacum" (Luché)
parmi les 17 églises fondées par saint
Aldric, 4ème évèque du Mans (348-397)
qui la dédia à sainte Apolline,
jeune martyre romaine. Ce choix fut sans doute motivé par
le fait que cette première église succédait
à un temple gallo-romain consacré à Apollon.
Il faut attendre six siècles et demi pour entendre à
nouveau parler de Luché. Cette fois dans le "Cartulaire
de St Aubin d'Angers" qui nous apprend qu'elle a
été donnée par Raoul
, comte du Maine aux Moines de saint Aubin pour y fonder un prieuré
sous le vocable de saint Martin de Tours.
Le saint évèque avait été le contemporain
et l'ami du fondateur Liboir
et c'est peut-être la raison qui nous vaut ce glorieux patronage
?
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L'église primitive étant sans doute trop petite,
les moines, installés depuis 1057,
entreprirent la construction d'un édifice plus vaste : celui-ci.
Les travaux du choeur et de la tour semblent se placer entre 1166
et 1225. C'est la période de transition entre
le Roman et le Gothique.
A cette époque , se bâtissait le célèbre
choeur de la cathédrale du Mans. Par la suite au XIV
et XVème siècles, l'église s'enrichie
de deux modestes transepts et ce n'est qu'au XVIème
en ses tout débuts, qu'on édifia la nef actuelle.
Les 4 siècles de l'ère gothique sont donc representés
dans cette construction.
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Au cours des siècles, notre église eut beaucoup à
souffir des aléas de la guerre.
Le Prieuré attenant au sanctuaire fut en grande partie détruit
par les Anglais durant la Guerre de Cent
Ans et l'église eut beaucoup à pâtir
des affrontements entre Catholiques et Protestants. les seigneurs
de la région étaient tous acquis à la religion
réformée. Ils s'acharnaient à détruire
ce qui rappelait le "papisme". Ils se livrèrent
aux pires excès, brisant les staues et les objets sacrés,
brûlant les livres et le mobilier. Plusieurs statues de l'époque
ont été retrouvées cachées chez des
particuliers, mutilées, sciées, défigurées.
Ils semble qu'elles auraient été les victimes de cette
période troublée. La statue de Ste Anne que vous avez
pu remarquer dans la cour, en entrant fut trouvée dans le
jardin du presbytère décapitée, la petite Vierge
qui l'accompagnait en a été séparée.sous
la Révolution, l'église
fut mise en vente.
Elle aurait été la proie des démolisseurs sans
l'intervention de deux généreux luchois : M. Pierre-François
LEPINE, fermier à la Brosse et René MARTN,
maréchal, au bourg qui en firent l'acquisition pour la rendre
au culte la paix retrouvée. Nous leur en devons beaucoup
de gratitude.
Le 27 juin 1921, la foudre tomba sur le clocher embrasant les nombreux
nids de corneilles qui s'y abritaient et incendiant tout le bâtiment.
Le choeur fut heureusement sauvé, mais la nef fut dévastée
et le très beau carillon, fierté des luchois fondit
sous la violence du feu. La restauration demanda de nombreuses années.
Faute d'argent, on dut se résoudre à amputer la nef
de ses deux dernières travées pour laisser la place
à la courette devant la porte d'entrée.
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