La Fontaine Saint Martin

à 20 km du Mans, à proximité de la RN 23

 

Le Prieuré : 77 ko
Le Lavoir : 81 ko
Le Prieuré

Le lavoir du Bouquet


[ - Textes extraits de :
"Patrimoine des communes de la Sarthe", © Éditions Flohic.
" documents de l'Office du Tourisme"
©
"
"Moulins et Lavoirs du temps jadis, canton de Pontvallain" © Éditions . ]


La légende de la fontaine Saint Martin

St Martin, le grand évêque de Tours, s'en allant vers Angers à petites journées sur un âne, accompagné de quelques disciples, s'arrêtait souvent pour annoncer aux païens la parole de Jésus- Christ.

Arrivé au sein d'une grande forêt située entre Oizé et des forges nommées depuis les Deffais de Vadré, au lieu ou l'on trouve aujourd'hui la paroisse de la fontaine St Martin, il y rencontra son ancien disciple et compatriote, le bienheureux Demetrius.
Ils bénirent ensemble la divine providence qui les réunissait puis ils chantèrent quelques psaumes à sa louange en se réjouissant de leur heureuse rencontre.


A l'emplacement de la fontaine actuelle, les villageois adoraient les idoles Isis et Jupiter. En se rendant à Angers, Saint Martin (316_397), serait entré dans le temple.

Un puissant seigneur gaulois immolait un bouc pour la guérison d'une jeune fille que les démons tourmentaient depuis longtemps.

Alors les démons firent grand bruit Un orage épouvantable éclata sur la forêt, la terre elle même trembla et son autel tomba en se brisant. Tous les présents furent saisis d'épouvante, mais St Martin les rassura. Par ses prières, il fit cesser l'orage, força les démons à prendre la fuite et guérit la jeune fille.

Tous les idolâtres furent alors convaincus de la puissance du Dieu annoncé par St Martin, ils demandèrent le baptême.

Près de là, coulait un ruisseau qui faisait marcher une forge : l'eau ne parut cependant pas assez pure au saint évêque pour le sacrement qu'il allait administrer.
Il adressa alors au ciel une fervente prière, puis frappa de son bâton un rocher voisin.


Une source jaillit miraculeusement au fond d'une cavité creusée dans le rocher, cette cavité a la forme d'un cône tronqué et l'on voit au fond l'empreinte du pied d'un cheval.


On rapporte à ce sujet qu'un seigneur de la famille de Champagne nommé Bellery, espèce d'esprit fort comme il s'en rencontre quelquefois dans les manoirs du moyen âge, voulut un jour par dérision, faire boire son cheval dans cette fontaine où venait prier en pèlerinage le peuple dévot.
L'animal ayant posé le pied sur le rocher y enfonça jusqu'à la cuisse et ne put le retirer que son maître, frappé de frayeur, n'ait témoigné son repentir à Saint Martin ainsi pourrait s'expliquer la largeur actuelle de la cavité.

La légende prétend enfin que St Martin donna le baptême en ce lieu à plus de 2 500 personnes.


Au moment de son départ pour Angers où il se rendait, St Martin engagea Demetrius à se fixer dans le pays, il suivit ce conseil et mourut étant parvenu à un âge très avancé. Son corps fut déposé dans un oratoire qu'il avait fait bâtir et qui fut dans la suite consacré en l'honneur de St Martin.


En 1818, des ouvriers employés à creuser les fondations d'une chapelle ajoutée à l'église paroissiale pour l'accroître, retirèrent un sépulcre en pierre de roussard couvert de 4 pierres plates dans lequel étaient des ossements humains, que le disservant jugea "selon toutes les apparences", est-il dit dans le procès verbal, être ceux de St Demetrius.




L'Église ::

La nef date du XII ème siècle et les chapelles sont ajoutées en 1818.

Contre le pignon de la nef, un porche a été construit pour éviter les entrées d'eau dans l'église.


Quatre statues cachées dans les caves du château du Maurier, en 1905, pour éviter les inventaires de l'Etat, ont été ramenées à l'Eglise en 1961. Trois en terre cuite, datent de la fin du XVIIème. Une vierge déhanchée en pierre du XIVème siècle, brisée en 4 morceaux, sans tête, a été restaurée en 1999 ; sa position déhanchée est typique du XIVème siècle.


Dans la chapelle, à gauche :

- le reliquaire de St Martin, buste en bois doré daté de 1848 et signé Blottière du Mans.


- Un rideau de théâtre peint vers 1910, par Mr Marsollier, photographe à Ecommoy, représente l'entrée du village avec la fontaine à cette époque.


- Une Horloge, (début du XVIIIème siècle), provient du couvent. Elle y est installée par le citoyen Duval, gendre de Louis Simon*.

Elle est mise à l'heure par déplacement de l'ancre.


* Louis Simon, villageois qui a écrit le récit de sa vie. Né sous le règne de Louis XV, il apprend à lire et à écrire avec le curé ; il joue de 6 instruments.
Il tisse l'étamine de laine, mais exerce également les fonctions de sacristain, percepteur, paysan et aubergiste. Au moment de la Révolution, il est le dernier syndic et le premier maire du village. Ses mémoires retracent sa vie et ses amours, mais aussi les activités du village et du couvent.
Les mémoires des particuliers sont très rares sous l'Ancien Régime.




Le Prieuré
:

Fondé en 1117 par Foulques V le Jeune, comte d'Anjou, et sa femme Erambourge de la Flèche. En 1118, sa donation à l'Abbaye de Saint-Sulpice de Rennes est confirmée à La Flèche en présence de leur fils Geoffroy V Plantagenêt.
Le prieuré se développe considérablement sous Marie de Rabodange, avec un noviciat en 1664.
La dernière prieure, Louse Marie Madeleine de Broc, et les religieuses doivent partir à la Révolution.


Le Prieuré est mis en vente comme Bien National dès 1791 et l'église est démolie en 1792. Mr Latouche, maire de La Flèche, habite le Prieuré pendant la construction du château du Maurier.

En revanche, l'aile gauche est agrandie pour abriter le prêtre lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.


La famille de Linière en hérite en 1889. L'entrée est profondément remaniée au XIXème siècle et les derniers bâtiments sont démolis en 1903.

Le Prieuré :  77 ko

Du Prieuré, vers 1789, ont été transferrés : l'Orgue et la Chaire à prêcher que nous pouvons admirer à l'Eglise du Lude.



Le lavoir du Bouquet :

A l'origine, ce lavoir appelé "du boutier", se trouve à l'intérieur du parc du château. Le 1er mai 1662, une transaction a lieu entre Louis Aubéry, seigneur du Maurier, et dame Marie de Rabodange, prieure du couvent, J. Gaulupeau, curé, et les autres habitants du bourg, au sujet de l'échange du lavoir du Boutier, incommode pour abreuver les chevaux et en raison de son manque d'eau pour la lessive.


Le Lavoir : 79 ko

Le seigneur du Maurier est autorisé à installer le lavoir de l'autre côté du pont du Boutier, et enclore ainsi sa muraille en droite ligne le long du chemin. En raison de l'élargissement de la route et la construction d'un nouveau pont, le lavoir est déplacé en 1853. Il est utilisé pour rincer le linge jusqu'en 1985.



Moulins :

4 sont répertoriés dans l'ouvrage "Moulins et Lavoirs du temps jadis, canton de Pontvallain" .

- Moulin de la Rochelle : vers 1760, il était habité par François Soyer, meunier, époux de Marie Cureau, la tante et la marraine de Louis Simon. Le 22 mars 1791, le moulin qui appartenait au Prieuré de la Fontaine Saint Martin, fut vendu comme bien national 3050 livres à Joseph boucher, meunier à la Fontaine Saint Martin.

- Moulin de Teufeu : il se trouvait en bordure du chemin Mansais ; il n'en reste rien.


- Moulin de Bras de Mer : en 1913, il appartenait à Mr Bougard et il fonctionnait encore. Le mécanisme a été enlevé ; il reste les 2 clochettes qui signalaient au meunier que la trémie était vide. Pendant la guerre de 1939-45, il a produit de l'electricité pour la maison.

- Moulin du Gasseau : à la limite de la commune de Mézeray, il était exploité en 1913, par Mr Guiet, meunier. Pendant la guerrre de 1939-45, il a produit de l'electricité pour la maison.



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