La
Fontaine Saint Martin
à
20 km du Mans, à proximité de la RN
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Le
Prieuré
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Le
lavoir du Bouquet
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[
- Textes extraits de :
"Patrimoine des communes de la Sarthe",
© Éditions Flohic.
" documents de l'Office du Tourisme" ©
" "Moulins
et Lavoirs du
temps jadis, canton de Pontvallain"
©
Éditions
. ]
La
légende de la fontaine Saint Martin
St
Martin, le grand évêque de Tours, s'en allant vers Angers à
petites journées sur un âne, accompagné de quelques disciples, s'arrêtait
souvent pour annoncer aux païens la parole de Jésus- Christ.
Arrivé
au sein d'une grande forêt située entre Oizé et des
forges nommées depuis les Deffais de Vadré, au lieu
ou l'on trouve aujourd'hui la paroisse de la fontaine St Martin,
il y rencontra son ancien disciple et compatriote, le bienheureux
Demetrius.
Ils bénirent ensemble la divine providence qui les réunissait puis
ils chantèrent quelques psaumes à sa louange en se réjouissant de
leur heureuse rencontre.
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A l'emplacement
de la fontaine actuelle, les villageois adoraient les idoles Isis
et Jupiter. En se rendant à Angers,
Saint Martin (316_397), serait
entré dans le temple.
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Un
puissant seigneur gaulois immolait un bouc pour la guérison
d'une jeune fille que les démons tourmentaient depuis longtemps.
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Alors
les démons firent grand bruit Un orage épouvantable
éclata sur la forêt, la terre elle même trembla
et son autel tomba en se brisant. Tous les présents furent
saisis d'épouvante, mais St Martin
les rassura. Par ses prières, il fit cesser l'orage, força
les démons à prendre la fuite et guérit la
jeune fille.
Tous les idolâtres furent alors convaincus de la puissance
du Dieu annoncé par St Martin,
ils demandèrent le baptême.
Près
de là, coulait un ruisseau qui faisait marcher une forge : l'eau
ne parut cependant pas assez pure au saint évêque pour le sacrement
qu'il allait administrer.
Il adressa alors au ciel une fervente prière, puis frappa de son
bâton un rocher voisin.
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Une
source jaillit miraculeusement au fond d'une cavité creusée
dans le rocher, cette cavité a la forme d'un cône tronqué
et l'on voit au fond l'empreinte du pied d'un cheval.
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On
rapporte à ce sujet qu'un seigneur de la famille de Champagne nommé
Bellery, espèce d'esprit fort
comme il s'en rencontre quelquefois dans les manoirs du moyen âge,
voulut un jour par dérision, faire boire son cheval dans cette fontaine
où venait prier en pèlerinage le peuple dévot.
L'animal ayant posé le pied sur le rocher y enfonça jusqu'à la cuisse
et ne put le retirer que son maître, frappé de frayeur, n'ait témoigné
son repentir à Saint Martin
ainsi pourrait s'expliquer la largeur actuelle de la cavité.
La
légende prétend enfin que St Martin
donna le baptême en ce lieu à plus de 2 500 personnes.
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Au
moment de son départ pour Angers où il se rendait,
St Martin engagea Demetrius
à se fixer dans le pays, il suivit ce conseil et mourut étant parvenu
à un âge très avancé. Son corps fut déposé dans un oratoire qu'il
avait fait bâtir et qui fut dans la suite consacré en l'honneur
de St Martin.
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En
1818, des ouvriers employés à creuser les fondations d'une chapelle
ajoutée à l'église paroissiale pour l'accroître, retirèrent
un sépulcre en pierre de roussard couvert de 4 pierres plates dans
lequel étaient des ossements humains, que le disservant jugea "selon
toutes les apparences", est-il dit dans le procès verbal,
être ceux de St Demetrius.
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L'Église
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La
nef date du XII ème siècle et les chapelles sont ajoutées
en 1818.
Contre le pignon de la nef, un porche a été construit
pour éviter les entrées d'eau dans l'église.
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Quatre
statues cachées dans les caves du château
du Maurier, en 1905, pour éviter les inventaires de
l'Etat, ont été ramenées à l'Eglise
en 1961. Trois en terre cuite, datent de la fin du XVIIème.
Une vierge déhanchée en pierre du XIVème siècle,
brisée en 4 morceaux, sans tête, a été
restaurée en 1999 ; sa position déhanchée
est typique du XIVème siècle.
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Dans
la chapelle, à gauche :
- le reliquaire de St Martin, buste en bois doré
daté de 1848 et signé Blottière du Mans.
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- Un rideau de théâtre peint vers 1910,
par Mr Marsollier, photographe à Ecommoy, représente
l'entrée du village avec la fontaine à cette époque.
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- Une Horloge, (début du XVIIIème siècle),
provient du couvent. Elle y est installée par le citoyen
Duval, gendre de Louis
Simon*.
Elle est mise à l'heure par déplacement de l'ancre.
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* Louis
Simon, villageois qui a écrit le récit
de sa vie. Né sous le règne de Louis XV, il apprend
à lire et à écrire avec le curé ; il
joue de 6 instruments.
Il tisse l'étamine de laine, mais exerce également
les fonctions de sacristain, percepteur, paysan et aubergiste. Au
moment de la Révolution, il est le dernier syndic et le premier
maire du village. Ses mémoires retracent sa vie et ses amours,
mais aussi les activités du village et du couvent.
Les mémoires des particuliers sont très rares sous
l'Ancien Régime.
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Le Prieuré :
Fondé
en 1117 par Foulques V le Jeune,
comte d'Anjou, et sa femme Erambourge de la
Flèche. En 1118, sa donation à l'Abbaye
de Saint-Sulpice de Rennes est confirmée à La Flèche
en présence de leur fils Geoffroy V
Plantagenêt.
Le prieuré se développe considérablement sous
Marie de Rabodange, avec un noviciat
en 1664.
La dernière prieure, Louse Marie Madeleine
de Broc, et les religieuses doivent partir à la Révolution.
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Le
Prieuré est mis en vente comme Bien National dès 1791
et l'église est démolie en 1792. Mr Latouche, maire
de La Flèche, habite le Prieuré pendant la construction
du château du Maurier.
En revanche, l'aile gauche est agrandie pour abriter le prêtre
lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
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La
famille de Linière en hérite en 1889. L'entrée
est profondément remaniée au XIXème siècle
et les derniers bâtiments sont démolis en 1903.
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Du
Prieuré, vers 1789, ont été transferrés
: l'Orgue et la Chaire
à prêcher que nous pouvons admirer à
l'Eglise du Lude.
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Le
lavoir du Bouquet
:
A l'origine,
ce lavoir appelé "du boutier",
se trouve à l'intérieur du parc du château.
Le 1er mai 1662, une transaction a lieu entre Louis
Aubéry, seigneur du Maurier,
et dame Marie de Rabodange, prieure
du couvent, J. Gaulupeau, curé,
et les autres habitants du bourg, au sujet de l'échange du
lavoir du Boutier, incommode
pour abreuver les chevaux et en raison de son manque d'eau pour
la lessive.
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Le
seigneur du Maurier est autorisé
à installer le lavoir de l'autre côté du pont
du Boutier, et enclore ainsi sa muraille en droite ligne le
long du chemin. En raison de l'élargissement de la route
et la construction d'un nouveau pont, le lavoir est déplacé
en 1853. Il est utilisé pour rincer le linge jusqu'en
1985.
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Moulins
:
4 sont répertoriés
dans l'ouvrage "Moulins et Lavoirs
du temps jadis, canton de Pontvallain"
.
- Moulin
de la Rochelle : vers 1760, il était habité par
François Soyer, meunier, époux de Marie Cureau, la
tante et la marraine de Louis Simon. Le 22 mars 1791, le moulin
qui appartenait au Prieuré de la Fontaine Saint Martin, fut
vendu comme bien national 3050 livres à Joseph boucher, meunier
à la Fontaine Saint Martin.
- Moulin de Teufeu : il se trouvait en bordure du chemin
Mansais ; il n'en reste rien.
- Moulin de Bras de Mer : en 1913, il appartenait à
Mr Bougard et il fonctionnait encore. Le mécanisme a été
enlevé ; il reste les 2 clochettes qui signalaient au meunier
que la trémie était vide. Pendant la guerre de 1939-45,
il a produit de l'electricité pour la maison.
- Moulin du Gasseau : à la limite de la commune de
Mézeray, il était exploité en 1913, par Mr
Guiet, meunier. Pendant la guerrre de 1939-45, il a produit de l'electricité
pour la maison.
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